Chasse aux gibiers d'eau (1ère Partie)

A la demande de Philippe, que je remercie pour les photos, je vais essayer de vous parler d'une chasse passionnante, à la fois , naturelle et très technique : la chasse aux gibiers d'eau à la hutte avec appelants.

Bien qu'ayant pratiqué cette chasse pendant plus de 30 ans, j'invite, Philippe et d'autres "spécialistes", comme Jean-Louis, Bernard, à corriger mes propos, s'ils les jugent erronés et à émettre leurs critiques et commentaires sur ce blog. N'hésitez pas!

La première qualité d'un bon "sauvaginier" est la patience. Combien d'heures à attendre l'éventuel passage d'un anatidé (canard) ou plus rarement d'un ansaridé (oie), souvent pour rien... Le courage et la persévèrance, sont deux autres qualités indispensables à la pratique de cette chasse.

La chasse à la hutte, n'est pas une synécure. En amont, il faut sélectionné chaque appelant, en essayant de faire les bons choix... Les "Amassoires", appelées canes long-cri, vont, avec leurs longs et sonores cancanements, détourner les "voiliers" (vols) de canards sauvages, et les attirer près de la hutte. Les canes de "pose" ou court-cri, avec leurs cancanements rapides et répétitifs, entrent en jeu, pour,...peut-être.., faire poser les visiteurs ailés, encore très hésitants..                                              

A mon avis, la pièce maîtresse, d'un bon "attelage" (c'est ainsi que l'on nomme l'ensemble des appelants), est le "malard" (mâle colvert). Véritable sentinelle, qui donnera l'alerte, car c'est lui qui, le premier, entendra le bruit des ailes de ses congénères en vol ou leur lointain cancanement. Sa place, au sein de l'attelage est primordiale. L'utilisation de diverses "formes" plastiques, aura un effet attractif, incontournable, dans la réussite de votre chasse.

Ce n'est pas tout de posséder un bon attelage, encore faut-il savoir disposer chaque appelant, chaque forme, au bon endroit. Suivant la météo, les vents, cette disposition sera différente. Il faut des années de pratique, et encore, personnellement, j'apprenais quelque chose de nouveau à chaque sortie. Un attelage d'appelants, c'est comme une meute de chiens courants, où chaque oiseau a son rôle à jouer, au sauvaginier, de trouver  la bonne solution.

Malgré de nombreux échecs, je confirme que cette chasse est fabuleuse. Quel plaisir, d'entendre "chanter" ses appelants, de voir arriver un vol de canard, le voir repartir, puis revenir, "tourner" en dessus sa tête, puis..peut-être..voir le ou les oiseaux se poser au milieu de leurs congénères domestiques, véritables traîtres.. Le tir étant secondaire et pas une fin en soi, le travail des appelants, étant tellement plus intéressant. Quelle joie, quel beau spectacle, une cane qui "caresse" le gibier (elle émet un chant attractif et rassurant), et voir le gibier confiant se poser à ses côtés. Voilà, la véritable récompense du sauvaginier.

Même les échecs sont constructifs, car le vrai passionné, cherchera ce qui a "cloché" et essaiera de corriger ce qui n'a pas marché. Une cane trop "bruyante" ou un malard discret, seront retirés de l'attelage ou changés de place, idem pour une forme défectueuse.

Si les colverts à l'ouverture, ne sont pas très méfiants, ils deviennent très prudents, après avoir "essuyé" plusieurs coups de fusil. Le sauvaginier Baixois rencontrent d'autres espèces, beaucoup plus méfiantes, comme le Chipeau, le Souchet, le Siffleur, la Sarcelle d'Hiver, le Pilet, et plus rarement le Milouin, le Morillon, la  Nette Rousse. Quant aux oies grises, la Cendrée, la Rieuse ou l'Oie des Moissons, arriver à faire poser un de ces magnifiques oiseaux à portée de tir, relève d'une véritable prouesse cynégétique.

Voilà pour la première partie, la deuxième partie suivra bientôt...



09/02/2012
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